Précarité menstruelle et inégalités : Vers un avenir plus juste, plus sain et plus solidaire
- Mademoiselle Green
- 3 avr.
- 2 min de lecture

Avoir ses menstruations n’est pas un choix, c’est une réalité. Pourtant, cette réalité représente une charge financière considérable : environ 10 000 $ au cours d'une vie. Malheureusement, la précarité menstruelle reste un problème souvent invisible, mais bien présent dans notre société, et elle s’inscrit au cœur des inégalités menstruelles auxquelles sont confrontées de nombreuses femmes et personnes menstruées.
La précarité menstruelle : une réalité préoccupante
Au Canada, une personne menstruée sur six (17%) a déjà été confrontée à la précarité menstruelle, c'est-à-dire à la difficulté d'accéder à des produits menstruels en raison de contraintes financières. Et pour les personnes issues de ménages à faible revenu, cette proportion grimpe à une sur quatre (25%). Cette réalité a des répercussions bien concrètes sur la vie de nombreuses personnes.
Prenons un instant pour y réfléchir... Vous est-il déjà arrivé, ou à quelqu’un de votre entourage, de devoir renoncer à une sortie, une activité ou un moment important simplement parce que vous n’aviez pas ce qu’il fallait pour gérer vos menstruations ? Si oui, sachez que vous n’êtes pas seules.
En réalité, 63% des femmes et des filles canadiennes disent avoir déjà renoncé à participer à des activités – sportives, sociales ou scolaires – par crainte de ne pas avoir accès à des protections suffisantes ou à des installations sanitaires adaptées.
Au-delà de l’aspect financier, c’est aussi une question de dignité, de santé et de bien-être. Trop souvent, ces situations sont vécues en silence, dans l’ombre, sans en parler. Ce silence persiste encore aujourd'hui, car les menstruations restent parfois un sujet tabou, comme nous l'expliquons dans notre article Les menstruations : encore un tabou.
Quand nos choix touchent aussi la planète
Et si nous allions encore plus loin dans cette réflexion ? En plus de cette inégalité sociale, il y a aussi l’impact environnemental. Les protections menstruelles classiques – tampons, serviettes jetables – sont majoritairement composées de plastiques et de produits chimiques. Chaque année, leur utilisation massive génère des milliers de tonnes de déchets non recyclables, qui viennent polluer nos sols, nos océans et menacent la biodiversité.
En pensant à nos propres habitudes, avons-nous déjà mesuré l’empreinte écologique de ces petits gestes du quotidien ?

Vers des alternatives douces et durables
Heureusement, il existe des solutions. De plus en plus de personnes choisissent aujourd'hui des alternatives plus respectueuses de leur santé et de la planète : coupes menstruelles, culottes lavables, serviettes réutilisables. Ces options permettent non seulement de réduire l’impact environnemental, mais aussi de faire des économies à long terme.
Certaines municipalités offrent même des subventions pour l’achat de ces protections durables, afin d’en faciliter l’accès à toutes.
Il est temps d’agir, ensemble, pour que l’avenir des femmes et des personnes menstruées soit plus serein, plus sain, et plus équitable.
Sources :
Fonds pour l’équité menstruelle – Gouvernement du Canada
Un programme fédéral visant à améliorer l’accès aux produits menstruels et à sensibiliser à la précarité menstruelle au Canada.
L’accessibilité des produits menstruels au Québec – Assemblée nationale
Analyse et état des lieux de l’accessibilité des protections hygiéniques au Québec, incluant des données et enjeux spécifiques à la province.
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